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Demandeurs d’asile: renforcer leur accès au marché du travail

Publication d’un rapport parlementaire sur l’intégration professionnelle des demandeurs d’asile et des réfugiés déposé le 23 septembre 2020 (Lire le rapport)

Un rapport parlementaire souligne les efforts entrepris depuis 2018 mais encourage à faire davantage, notamment en matière d’apprentissage du français et d’accès à l’emploi.

Il fait justement le bilan des actions du gouvernement en matière d’accès à l’emploi des réfugiés et d’apprentissage du français.Si « un véritable effort a été fait », d’après le député MoDem des Yvelines Jean-Noël Barrot, coauteur du rapport avec la députée de Maine-et-Loire La République en marche Stella Dupont, « beaucoup de progrès restent à faire ».

En juin 2018, dans le cadre d’un comité interministériel à l’intégration, le gouvernement d’Edouard Philippe avait pris des engagements, notamment à travers divers programmes de préparation opérationnelle à l’emploi des réfugiés, de mise en relation avec des employeurs ou d’apprentissage du français. Le contexte est alors celui d’une augmentation constante du nombre de demandeurs d’asile depuis 2015, une évolution jusque-là « difficilement accompagnée par les pouvoirs publics », souligne les rapporteurs.

Faiblesse de l’accompagnement

L’année 2018 marque le début d’un « véritable changement d’échelle », tient à souligner M. Barrot. Depuis, jauge le rapport parlementaire, environ 250 millions d’euros ont été engagés pour, « tous programmes confondus, plus de 75 000 entrées de réfugiés dans une action d’accompagnement ou de formation ». Près de la moitié a consisté en des cours de français dispensés par l’Etat à tous les réfugiés, dans le cadre du contrat d’intégration républicaine (CIR), pour acquérir un niveau élémentaire de langue

Les députés notent, outre l’engagement de l’Etat, celui des collectivités territoriales, des associations et des entreprises. 

Le directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), Didier Leschi, reconnaît que « l’accompagnement vers l’emploi, même s’il n’est pas négligeable, n’est pas à la hauteur des besoins ». A l’issue du CIR, 60 % des réfugiés sont sans emploi, alors que 90 % d’entre eux souhaitent exercer une activité. Lorsqu’ils travaillent, c’est le plus souvent dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration, du bâtiment ou du nettoyage, soit, pour les deux premiers, des marchés directement touchés par la crise.

En 2019, la France a reçu 177 822 demandes d’asile note un rapport parlementaire de septembre 2020 (+9,3% comparativement à 2018). Dans ce contexte d’augmentation du nombre de demandes, ce rapport s’interroge sur l’intégration professionnelle de ces étrangers en France et formule 15 recommandations afin de favoriser leur accès au marché du travail.

Quelles recommandations ?

Sur la base de ces constats, les rapporteurs formulent 15 recommandations qui portent sur trois axes majeurs :

  • dissiper le « brouillard statistique«  qui empêche d’avoir une vision claire sur l’impact des mesures engagées ;
  • rendre plus effectif l’accès au marché du travail et à la formation des demandeurs d’asile (aménager les procédures d’autorisation de travail, autoriser l’accès au marché du travail à certains demandeurs dès l’introduction de leur demande, autoriser certains demandeurs à percevoir une allocation de retour à l’emploi dans les conditions de droit commun, favoriser un accès anticipé de certains demandeurs aux formations linguistiques…) ;
  • affiner la mise en œuvre de la stratégie nationale pour l’accueil et l’intégration des réfugiés en renforçant par exemple leur formation linguistique dans le cadre du Contrat d’intégration républicaine ou encore par exemple en améliorant la coopération entre Pôle emploi et l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII).

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