« Le silence des sommets » est un voyage qui tente de visiter chaque recoin  de ce qu’est « la double identité » chez le migrant. C’est un questionnement sur ce que cette dualité culturelle, géographique, et idéologique peut avoir comme influences chez des individus et leur environnement.

Chez le migrant les deux espaces exiliques fluctuent ; ils peuvent s’opposer, se mêler, se battre, ou n’en faire qu’un, c’est ce mouvement même qui constitue une identité à part entière.

Ce travail se base sur les réflexions du sociologue Abdelmalek Sayad qui a été le premier à analyser l’exilé sur deux pôles, qui sont le pays d’origine et le pays d’accueil, à savoir en tant que immigré et émigré.  De ce fait, il est important de souligner que le présent du migrant ne fait que s’additionner à son passé, il ne l’annule en aucun cas.  L’exilé est constamment doublement présent dans son espace.

Ce voyage pictural est inspiré par ces espaces qui m’ont vu grandir et qui m’ont nourri de leur grandeur.  Au sommet de ces montagnes kabyles où on tente d’oublier et d’anéantir la culture Amazigh , celle des « Hommes libres » puis dans l’immensité de ces ensembles  périphériques qui représentent l’accueil provisoire des migrants. Problématique en suspend  encore à ce jour.

C’est dans un entre-deux fantasmagorique que ces deux espaces  ignorés malgré leur cri et leur  ampleur viennent se rencontrer et exister  pour ensemble bâtir un nouveau chemin.

De la fusion de divers héritages naissent des individus qui s’imposent dans un espace dont ils sont cette fois  auteurs. c’est un espace crée ou fantasmé par chacun. Un nouveau lieu né de souvenirs, d’oublis, de l’envie de dépasser cet entre-deux identitaire dans lequel l’exilé peut se retrouver suspendu, mais c’est aussi un lieu qui existe pour faire face aux différentes formes de rejets auxquelles il peut être confronté. 

Ce sont des banlieusards, des migrants ou enfants de migrants, qui divulguent d’autres codes, d’autres beautés, ils se dressent aussi contre l’homogénéité et l’uniformisation dont ils souffrent. Ils occupent l’espace pour projeter leur unicité, leur individualité et leurs histoires.

Ils sont là pour la seule raison d’être là, d’exister, d’être vus pour ce qu’ils sont, sans s’excuser.

Liza BOUSLIMANI  

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